LE NOM SUR LE BOUT DE LA LANGUE
Marion Lahmer nous offre une heure d'émotion et de poésie absolues. Son talent et sa grâce nous transportent, un spectacle d'une grande beauté qui nous laisse le coeur ému.
De Pascal Quignard
Avec Marion Lahmer
Mise en scène Aurélia Arto
Une jeune femme tombe follement amoureuse d’un homme.
Une nuit, elle scelle un pacte avec un étrange Seigneur : ne jamais oublier son nom et son amour sera alors exaucé. Mais ce nom va bientôt lui brûler les lèvres.
"Le livre splendide et chuchoté de Pascal Quignard nous restitue souverainement, dans les lueurs tremblées de la grande clarté perdue, les actes du premier jour : lire, écrire, conter."
Le Figaro
Ce spectacle est né d’une carte blanche offerte par le directeur du théâtre de la Huchette, Franck Desmedt et de mon désir de faire entendre la langue de Pascal Quignard au Théâtre sous le regard d’Aurélia Arto. Le Nom sur le Bout de la langue est l’histoire poétique et fantastique d’une femme, Colbrune, qui suit son désir jusqu’au bout et l’éprouve. Cette dévotion absolue va la conduire jusqu’à l’aliénation. Par amour, elle vend son âme et promet de retenir un nom. « Qu’est-ce qu’un nom, qu’y a -t-il de plus facile à retenir qu’un nom. Le mot ceinture, comment l’oublier, le mot amour comment ne pas le retenir ? Ton nom je mourrai en l’ayant sur les lèvres ». Et pourtant ce nom va lui échapper... Ce qu’on ne peut nommer existe-t-il ? Comme un fil rouge de symboles, le récit se tisse autour d’un grand voile blanc dont jaillissent différents personnages, d’une chanson de Barbara comme une ritournelle entêtante, des animaux, une chandelle et une pomme. L’écriture de Quignard résonne, comme une voix venue de loin, une musique ancestrale. La musique comme alternative au langage perdu ou comme forme la plus pure du langage. Les improvisations du jazzman Matteo Pastorino à la clarinette basse augmentent l’univers onirique de ce spectacle et appuie la langue si charnelle de Quignard.
Marion Lahmer